Le mot du professeur de la section (président de 2001 à 2015)

A la création du Technocentre en 1997, je pratique le karaté depuis plusieurs années. J’ai alors l’opportunité de le travailler seul, dans un espace entièrement neuf, chaque midi, dans les locaux du comité d’établissement (CE) doté d’un dojo peu fréquenté à cette époque.

 

Le responsable de l’animation du CE me suggère de créer une section karaté pour les salariés du Technocentre. C’est alors que commencent mes premiers pas dans l’animation et l’enseignement du karaté en tant que bénévole. Petit à petit et de bouche à oreille, la section karaté évolue jusqu’à atteindre en 2001 un effectif de 22 personnes.

 

C’est à partir de cette année là que l’entente sportive Renault (ESR : Association omnisport) prend en charge la gestion de l’ensemble des activités sportives du CE. Ma section karaté intègre désormais cette structure. Cette nouvelle organisation m’a donné l’envie de faire valider par un diplôme mon statut d’enseignant. Je me suis donc investi dans la préparation du Diplôme d’Instructeur Fédéral (DIF FFKaraté) que j’ai obtenu en 2002. En 2009, j'ai continué mon investissement et validé le BEES1  (diplôme Brevet d'Etat d'Educateur Sportif niveau 1) puis en 2010 j'ai obtenu le DEJEPS (Diplôme d’Etat de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport).

 

L’ESR représente environ 3000 adhérents répartis sur 5 sites en 40 disciplines sportives. Compte tenu du nombre d’adhérents, l’ESR me demande de composer un bureau. Je demande à deux personnes de la section de m’épauler en tant que secrétaire et trésorier.

J’occupe donc deux fonctions principales en tant que bénévole, l’une comme professeur de karaté et l’autre comme président de section.

 

Mon objectif est de faire découvrir aux autres collaborateurs de l’entreprise la pratique du karaté et le bien-être que cela procure durant les heures de travail. Je souhaite faire en sorte que la section soit également un tremplin pour s’inscrire dans un autre club de karaté, voire davantage jusqu’à une implication en compétition.

Je dispense les cours de karaté trois fois par semaine durant 1H30, pendant les heures du déjeuner ou le soir après l’activité salariale des collaborateurs. Mon mode d’enseignement est adapté à un public uniquement adulte et dans ce contexte d’entreprise, la pratique du karaté n’est pas forcément une priorité pour les adhérents. Je suis moi-même salarié du Technocentre et je sais que ce n’est pas toujours facile de concilier mon emploi du temps de manager avec celui de mon activité extra-professionnelle.

Je m’adapte à ce contexte et de ce fait aux variations dans l’assiduité des élèves. Parfois, mon plan de séance peut en être perturbé. Cependant, je fais le maximum, dans ma communication avec les élèves, pour qu’ils ne soient pas gênés par leur irrégularité éventuelle. J’anime les cours avec une certaine souplesse pour les entrées et les sorties et la porte du dojo est toujours ouverte. La porte ouverte permet en plus aux collaborateurs qui passent de s’arrêter un instant devant mon cours et de découvrir le karaté. J’interviens auprès des personnes pour quelques mots de bienvenue et rappeler que je suis disponible pendant les pauses ou après le cours pour davantage d’informations.

Je fais tout pour préserver l’équilibre entre mon engagement professionnel et sportif, pour valoriser le sport au sein de l’entreprise. Les bienfaits de ce sport ne sont pas toujours bien perçus par les patrons, car difficilement mesurables, il est donc important de les promouvoir.

Mes cours de karaté permettent aux salariés d’évacuer leur stress, donc de se sentir mieux dans leur corps et dans leur tête. J’ai la conviction que cela contribue à une meilleure performance des salariés dans l’entreprise. C’est ce que je ressens personnellement après un cours de karaté partagé avec mes élèves.

(2008)